Du dessin au prototype

En quoi consiste le métier de notre modéliste ?

Anaïs la créatrice travaille en étroite collaboration avec la modéliste Laura.
Laura va concrétiser en 3D le croquis que la créatrice a dessiné en le décryptant de son œil averti.

Après avoir effectué cette analyse, elle forme l’ébauche du vêtement avec une toile en coton qu’elle épingle et règle sur un buste : c’est ce qu’on appelle le moulage.
Se dessine alors une première maquette du vêtement dans une taille définie au préalable.
Cette étape permet de définir les lignes, le tombé du tissu et les volumes de la pièce.
Pour simuler au mieux l’apparence du textile choisi, l’artisan utilise soit une toile de coton souple soit épaisse afin de se rapprocher au mieux du toucher attendu.

Cette toile est alors montrée à la créatrice qui validera le travail après modifications et/ou ajustements afin que la pièce corresponde à ses attentes.
Après cet échange, la toile est reportée à plat. Ainsi la modéliste peut tracer à la main les différents morceaux qui composeront le vêtement.
Cette étape se nomme le patronage.
Elle effectuera par la suite la gradation : l’ajustement du patron dans toutes les tailles du 34 au 42.
Le traçage fini, elle découpe ces pièces avec soin, les dispose et les épingle sur le tissu préalablement repassé pour ensuite réaliser la découpe.

La dernière opération consiste à assembler les étoffes à l’aide d’une machine à coudre et terminer certaines finitions à la main.
Technicité et habilité sont de mises pour cette étape.
Ce métier demande beaucoup de patience et de la précision.
En effet, un mauvais calcul ou oubli peut entraîner un défaut esthétique ou rendre impossible le montage du vêtement.
Le prototype sera le modèle de référence. Il servira d’exemple pour les couturières qui le reproduiront en plusieurs exemplaires.

Portrait de notre modéliste

C’est jeune que Laura déambulait dans les merceries aux côtés de sa grand-mère.
Elle y découvre les tissus et apprend à les différencier par le toucher.
Autodidacte elle crée son premier vêtement à l’âge de 14 ans à la suite d’un challenge que lui donne son aïeule.
Par la suite, elle hésitera entre des études dans l’architecture ou dans la mode pour finalement reporter son choix sur cette dernière.
C’est à travers son métier aujourd’hui qu’elle exerce une forme d’architecture en construisant les volumes et en établissant le plan des vêtements.